Samedi 9 mars au réveil, Mickaël rentre juste de sa nuit de travail
et nous partageons malheureusement qu'une courte discussion avant de
reprendre la route pour les plages de la cote Ouest de la Floride. On
se dirige sur Pete beach, une station balnéaire au sud de
St-petersburg.
ENGLISH TRANSLATION IS COMING SOON
C'est vraiment très charmant. Une longue plage
de sable blanc avec de jolies maisons de bois typiquement américaines.
Le soleil est voilé mais le température reste vraiment agréable.
Le moment parfait pour savourer un bon smoothie noix de
coco !! On en profite pour discuter un peu avec la vendeuse qui
nous parle naturellement de sa vie ici. Encore une fois, les
Floridiens sont vraiment très sociables.
On décide de passer le reste de l'après-midi à jouer de la guitare
sur la plage. Étonnamment, les gens ne réagissent pas et n'y prêtent
pas d'attention particulière. Je m'attendais peut être à avoir
quelques curieux ou mécontents autour de nous mais rien. C'est une particularité
propre aux américains que je découvre de plus en plus. Ils n'ont pas
l'habitude de déranger, juger ou critiquer. Ici, il y a de la place pour tout
le monde. Je prends conscience de ce que le mot « liberté »
symbolise pour les américains.
En fin d'après-midi, Quentin prend le volant pour rejoindre Ahmed
à Gainesville qui se trouve à 3 heures de route de la côte Ouest
de la Floride. Je profite de ce long trajet pour écrire un article.
Au moment où nous arrivons sur Gainesville, la nuit est déjà
tombée. Nous devons trouver la maison de Ahmed. Je remarque
que l'architecture des bâtiments commence à être différente du
Sud de la Floride où j'ai vécu pendant deux mois. Ici, les façades
sont couvertes de briques rouges et les bâtiments sont moins haut.
Ça ressemble plus à ce que l'on peut voir en Europe, en Angleterre
ou en Irlande par exemple, tout en gardant ce coté démesuré de
l'Amérique.
On arrive finalement, dans un quartier à l'allure populaire avec de
petits immeubles et de basses maisons. Ahmed, nous accueil
chaleureusement et nous fait visiter sa maison qu'il partage avec sa
compagne Lily. C'est un endroit chaleureux malgré un état
marqué par le temps. Rapidement, les discutions s’enchaînent et
j'ai l'impression de connaître Ahmed depuis des années tellement
son attitude est amicale. Ahmed et Lily, nous demandent
rapidement si l'on peut parler en anglais et français car la langue
française les passionne. Ils sont tous les deux étudiants, lui est
chercheur pour la NASA et elle spécialiste en pharmacologie. Ils
sont tous les deux originaires de Cuba et nous proposent de nous
emmener manger dans un restaurant cubain. N'ayant pas testé la
nourriture de ce curieux pays, j'accepte avec plaisir.
Je choisis un plat avec du bœuf mariné dans une sauce épicée
accompagnée de bananes plantain et de patates douces. Délicieux !
Autour du repas, nous alternons entre la langue française et
anglaise, ce qui est très intéressant pour perfectionner mon
anglais. Je viens ensuite à lui demander de me parler de Cuba et de
me donner son point de vue de natif.
Il me raconte, qu'au début des années 60, la population cubaine
étouffait sous le pouvoir de grandes compagnies privées
majoritairement américaines qui exploitaient les matières premières
et l'énergie du pays. Afin d'avoir un avenir meilleur, le peuple
mené par Fidel Castro se révolta et pris le pouvoir. Nous sommes à
cette période en pleine guerre froide entre les USA et l'URSS. Cuba
met en place un pouvoir communiste basé sur une idéologie de
partage des richesses et d'égalité.
Ahmed me raconte qu'a Cuba, tous les travailleurs touchent le
même salaire, qu'ils soient médecin ou plombier. Il me dit que là
bas les gens choisissent leur métier par passion et non pas par
intérêt financier.
Au niveau des systèmes de santé, d'éducation ou de l'énergie.
Tout est gratuit et géré par l'état. Au niveau de la nourriture,
les habitants ont droit à des rations suivant leur statut. Par
exemple, les familles avec de jeunes enfants, reçoivent des rations
de lait contrairement aux familles sans enfants. C'est un système
plutôt figé et cela a laissé s'installer un marché noir où les
habitants échangent les diffèrent types d'aliments pour varier leur
alimentation.
Au niveau de la liberté d'expression, il est quasiment impossible de
s'exprimer librement sans risquer d'avoir affaire à la police
d'état. Au niveau des médias, il n'y a que 2 chaînes nationales
gérées par l'état qui les utilise comme moyen de propagande.
Après manger, nous rejoignons le downtown pour faire une
partie de billard dans un bar à l’ambiance typiquement américaine.
De la musique country/rock, des bières et des jolies filles!
On passe vraiment une bonne soirée avec Ahmed. On retourne
ensuite chez lui et je lui propose avant de dormir de jouer un peu de
guitare et de chanter quelques morceaux en français. Je ressens
vraiment le plaisir partagé et je suis très heureux de pouvoir
partager autour de ma langue maternelle – le Français.
Il est temps de dormir...A bientôt pour la suite de mon aventure.
Les vacances quoi !…
RépondreSupprimerDommage que personne n'ai prêté attention à votre musique, moi je te vois sur cette belle plage ta guitare sur les genoux, et je voulais m'arrêter mais tu est trop loin.
Tu à raison écris nous ! Je te guette !
Ahmed et Lily veulent parler Français,
un vrai titre de roman.
Je me réjouis pour ton délicieux repas, au son du "franglais" et de l'histoire de Cuba, je reste rêveuse de cette différence de salaires, en Françe il peut y avoir des salaires 300 fois plus élevés que d'autres.
Mais je comprends que tout n'est pas top, la nourriture, et le marché noir, la liberté d'expression, même au travers de la télé.
Billard, country, bière, sans oublier les jolies filles, ça roule!
La chanson Française pour couronner la journée,
y a plus qu'à rêver ! … alors bonne nuit mes petits.
Mamy